MODELE « IONA AZUREA » piece unique, 30 cordes métal, Clarsach polychrome fabriquée façon harpe gaelique ancienne
C’est en visitant sur l’île de saint Honorat l’abbaye de « Lerins » et c’est en pensant à Saint Patrick qui y avait séjourné que j’ai eu envie de réaliser cette harpe qui porterait à la fois en elle l’azur de ma région d’adoption et mon attachement pour l’Irlande et l’Ecosse.
Pour résumer, sans tomber dans le lyrisme, une sorte de liaison géographique entre ces deux îles (Iona et Saint Honorat) et une liaison affective entre mon lieu de vie et les pays celtes qui m’habitent.
Certains dessins sont empruntés au manuscrit du livre de KELLS (notamment les quatre évangélistes sur les cotés de la caisse) qui fut commencé sur le Monastère de « Iona ». Sur cet instrument polychrome à dominante bleue évoquant l’azur et les quatre ruisseaux du paradis, les renforts et brides sur la console sont en bronze patiné bleu. Pièce d’orfèvrerie vieil argent, chevilles ouvragées, œillets de renfort de table et peintures vieillies à la cire donnent à l’ensemble un aspect ancien.
Au dessous de la caisse, les dessins de deux chiens pinçant une corde de harpe sont un détournement humoristique inspiré d’un dessin existant. C’est un modèle plus grand que les « Clarsach » courantes avec un écart de cordes plus important pour en faciliter le jeu, cette harpe est construite comme une « Clarsach » sauf pour le bas de la colonne qui est fixée à l’arrière de la caisse. Sur le renfort de table au tiers de la hauteur un repère tactile gravé dans le bois permet de localiser les « Sisters » ou « Ne Cawlee ». Cet instrument , monté en cordes métal (laiton et argent ) est destiné à être logé dans un support adapté qui permet de s’asseoir à l’arrière de la harpe.
Album Iona Azuréa
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LA HARPE SKELLIG (numérotée 1 à 5, 36 cordes)
Elle fait partie de la catégorie des « harpes sculptures » comme la « Bronze Brian Boru Harp »
L’idée initiale est de réaliser une harpe évoquant l’île de SKELLIG et le monastère perché à son sommet avec l’aspect minéral, austère et spirituel du lieu. De couleur anthracite, l’ossature bois est habillée de petites plaques d’ardoise conférant à l’ensemble une forme générique de harpe mais telle que sculptée dans la roche.
Avant le collage du corps sonore on projette du sable à haute pression sur le bois de la table en épicéa, les fibres les plus dures sont saillantes, donnant ainsi un aspect usé et rugueux en surface, phase périlleuse, car il faut gérer l’épaisseur de table la sableuse ne faisant pas de cadeau.
La table est gravée de motifs comme sur les harpes gaéliques anciennes, mais en couleur inversée, le creux habituellement foncé par la pyrogravure, est cette fois de couleur merisier clair sur le fond gris cendré de la table.
Les renforts latéraux de la caisse sont habillés d’un filet de marqueterie, une pièce d’orfèvrerie vieil argent orne l’avant de la console.
Cette harpe est montée avec leviers de demi tons (peut être, également, agrémentée d’un système d’amplification électro acoustique.
La gageure pour la harpe SKELLIG est d’élaborer à la fois une pièce conçue comme une sculpture et une harpe qui sonne vraiment bien.
Le deuxième défi serait de faire chanter la première harpe de cette série sur l’île de SKELLIG, ce qui n’est pas une mince affaire vu l’accès, la topographie des lieux, et les conditions météorologiques sur l’île.
Album HARPE SKELLIG
BAS RELIEFS EN BRONZE
« In the Clontarf Forest » est le premier élément d’un ensemble de trois bas relief en bronze de dimensions 70 x 50 cm évoquant trois lieux en forêt d’Irlande, de Bretagne et d’Ecosse.
Il s’agit à chaque fois, d’une imbrication végétale poétique, évoquant la permanence l’omniprésence de l’esprit au cœur de la matière, une harpe affleurant du sol, figée, ou brisée, isolée du temps, demeure dans l’attente de la main de celui qui va la faire renaître ou chanter à nouveau.
DESCRIPTIF :
1ER TABLEAU : « in the Clontarf Forest » évoque l’Irlande, dans une patine de gamme de vert vif à vert lichen (trèfles, feuilles de chêne, Brian Boru Harp…etc.) réalisation 2005.
2ème TABLEAU : « Brocéliande » évoque un sous bois en forêt bretonne patiné au nitrate de fer pour évoquer les ruisseaux ocre jaune à rouge qui coulent en Brocéliande, chargés d’oxyde de Fer et du tanin des plantes (feuilles de hêtres, chênes, harpe « Olwen »…etc.). Réalisation en cours.
3ème TABLEAU : « In the forest , near the river Brann » inspiré par les forets de la région du Perthshire en Ecosse appelé aussi « pays des grands arbres » en Ecosse patine bleue irisée de blanc (végétaux divers, livre ouvert, Queen Mary Harp).
LE PROJET Bronze Brian Boru Harp
La mise en perspective du projet, et le moule pris sur la première réplique de la Brian Boru Harp ont commencé il y a plusieurs années.
Outre, la difficulté technique à réaliser une harpe en bronze, le défi consiste également à « faire chanter » le métal.
Il y a une part d’imprévisibilité dans cette réalisation.
La sonorité peut se travailler à posteriori (en enlevant du métal), mais il vaut mieux être au plus près des épaisseurs idéales de sonorité et de l’alliage adéquat.
Le bronze est un matériau hétérogène et l’on connaît mal sa mise en vibration par sollicitation de cordes pincées, les tentatives de harpes en aluminium ne donnent qu’une vague idée du résultat que l’on peut obtenir.
En général, le bronze utilisé sur une cloche est à 22 % d’étain et 78 % de cuivre, dans notre cas, le pourcentage d’étain de la harpe serait de 20 %.
La mise en vibration d’une cloche se fait par percussion, ici il s’agit d’une propagation sonore rayonnante, se diffusant rapidement comme par capillarité, en éventail vers le bas, dans la table et dans le reste du corps sonore.
Un peu d’argent et d’or seront ajoutés également au métal en fusion dans le but d’obtenir un son plus argentin.
La composition du métal choisi avec 20 % d’étain aura également l’avantage esthétique de donner un aspect de métal doré à la harpe, « harpe d’or dans la lande » chantait Alan STIVELL, on y est presque… !
En février 2010, l’élaboration des différentes parties en cire de l’instrument ont commencé, dans quelques mois, après fonte des cires, la harpe s’incarnera directement par la propagation du métal en fusion, rendez-vous est pris pour ce grand moment pendant l’été 2010.
Le travail de ciselure, et le travail sur le son pourront alors commencer .Lorsque la harpe sera jouable de façon satisfaisante un concert célébrera l’évènement.
Un enregistrement vidéo devrait voir le jour, pour narrer cette aventure, de feu, de métal et de son
Album
Bronze Brian Boru Harp
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